vendredi 30 avril 2021

Le regard de Niviaq Korneliussen sur le Groenland.

« Aujourd’hui, le monde, porté par des inquiétudes environnementales, a les yeux tournés vers l’Arctique et le Groenland : cette attention ne laisse toutefois pas de place aux voix ni aux préoccupations de ceux qui y vivent ». Cette phrase de Daniel Chartier qui se trouve dans la préface qu’il fait du premier roman de Niviak Korneliussen indique à quel point le Groenland a besoin d’être raconté de l’intérieur, alors que les médias étrangers concentrent leurs discours sur la promesse de nouvelles ressources énergétiques. 

jeudi 15 avril 2021

Le poids du sport dans la propagande finlandaise durant la guerre d’Hiver

 Avant que la guerre d’Hiver éclate le 30 novembre 1939, la Finlande est déjà sous les feux des projecteurs de la presse internationale par ses négociations forcées avec l’Union Soviétique à partir d’octobre de la même année. En effet, le régime totalitaire tente d’obtenir des concessions de la part de la Finlande et dans le même temps masse des centaines de milliers de soldats à leurs frontières communes pour faire pression. La Finlande refuse toute forme de compromis tout au long des échanges avec l’URSS. Cependant, avant que la guerre ne soit déclenchée, par sa propagande, la Finlande cherche à donner une image positive du pays : nous nous intéressons ici au cas des sportifs, qui, comme l’écrit Match, « ne sont plus que des soldats » (Match, n°68, 19 octobre 1939)

jeudi 1 avril 2021

Lumière sur une saga islandaise : La Hálfdanar saga Brönufóstra, ou l'histoire de Hálfdan, le Pupille de Brana.

Les sagas islandaises sont sans nul doute l'une des sources littéraires les plus consultées par les historiens pour comprendre l'organisation sociale de la Scandinavie ancienne et de l'Islande médiévale. Certaines comme les konungasögur (sagas royales), les íslandingasögur (sagas des islandais), ou les biskupasögur (sagas d’évêques) sont d'une valeur inestimable pour les nombreux détails historiques qu'elles nous transmettent. D'autres en revanche ont été écrites pour le divertissement, comme c'est le cas des fornaldarsögur (sagas des temps anciens). Ces textes nous intéressent pour les motifs littéraires qu'ils contiennent et sont un formidable témoin de la transmission de mythes ou bien de personnages connus des sources historiques, passés à la postérité littéraire. C'est le cas des berserkir, ces terribles guerriers-fauves, transformés par le genre en êtres mauvais souvent doués de pouvoirs magiques [1]. Troll, dragons et monstres marins font partie du bestiaire récurrent que croise le lecteur en se plongeant dans ces textes.