lundi 15 janvier 2018

« La dem leve! » / « Laissez-les vivre ! »

Le titre de cet article est un slogan qui accompagne la photo de profil Facebook de Nemi, une bande dessinée norvégienne créée par Lise Myhreen en 1997. Nemi est une jeune femme amatrice de musique metal dont on peut lire des tranches de vie tantôt comiques, tantôt sérieuses, dans le journal norvégien Dagbladet et dans des livres traduits en plusieurs langues dont le français.  

                                   
 Auteur : Lise Myrhe
Source : https://www.facebook.com/nemiofficial/

« La dem leve ! » est à l’origine le slogan de l’association norvégienne de défense des animaux NOAH, avec laquelle Lise Myhre collabore, montrant ainsi son implication dans cette cause. Pour autant, ce n’est pas la seule que l’auteur défend à travers sa bande dessinée, puisqu’elle s’intéresse aussi aux droits des personnes homosexuelles, des personnes immigrées, à la cause des femmes et des personnes âgées. Lise Myhre se sert de la popularité de son héroïne pour partager ses préoccupations et son point de vue sur des questions politiques et sociales avec le grand public.



Bien qu’elle se défende d’écrire une bande dessinée politique[1], notamment du fait des sujets plus légers évoqués ou du ton comique souvent utilisé, Lise Myhre est un très bon exemple de l’intérêt de la culture populaire, au-delà du simple divertissement. En suivant les aventures de Nemi, le lecteur peut se familiariser d’abord avec des problématiques sociales, principalement en lien avec la société norvégienne. Ainsi, le slogan « La dem leve », visible sur la page Facebook de Nemi, dénonce la chasse aux loups qui a déjà fait plusieurs victimes en Norvège en ce début d’année. En outre, les œuvres découvrir divers motifs culturels chers à l’auteur. 



La culture populaire mérite donc une attention particulière. Du fait de sa portée conséquente auprès du grand public, elle peut jouer un rôle important dans les débats sociétaux. En permettant au public de découvrir des sujets ou des thèmes culturels, tout en restant dans un registre accessible au plus grand nombre, elle sert donc au moins de catalyseur vers une réflexion plus poussée. De plus, l’utilisation des réseaux sociaux et des médias en ligne comme vecteurs de cette culture populaire facilite l’accès à celle-ci et donc à ce qu’elle contient. Enfin, elle permet d’évaluer de  manière plus directe la réponse du public face à ces thématiques, lorsque celui-ci y réagit de manière immédiate et selon chaque objet mis en ligne. 

Information de dernière minute : Lise Myhre vient de partager sur Facebook, via le poste de l'association NOAH, la décision du nouveau gouvernement norvégien d'interdire l'élevage d'animaux à fourrure. 

Lise Vigier

L'auteure est doctorante à l'école doctorale 558 Histoire, Mémoire, Patrimoine, Langage à l'Université de Caen Normandie.
 
 
 
 

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