Le titre de cet article est un slogan qui accompagne la photo de profil Facebook de Nemi, une bande dessinée norvégienne créée par Lise Myhreen en 1997. Nemi est une jeune femme amatrice de musique metal dont on peut lire des tranches de vie tantôt comiques, tantôt sérieuses, dans le journal norvégien Dagbladet et dans des livres traduits en plusieurs langues dont le français.
Auteur : Lise Myrhe
Source : https://www.facebook.com/nemiofficial/
Source : https://www.facebook.com/nemiofficial/
« La dem leve ! »
est à l’origine le slogan de l’association norvégienne de défense des animaux
NOAH, avec laquelle Lise Myhre collabore, montrant ainsi son implication dans
cette cause. Pour autant, ce n’est pas la seule que l’auteur défend à travers
sa bande dessinée, puisqu’elle s’intéresse aussi aux droits des personnes
homosexuelles, des personnes immigrées, à la cause des femmes et des personnes
âgées. Lise Myhre se sert de la popularité de son héroïne pour partager ses
préoccupations et son point de vue sur des questions politiques et sociales
avec le grand public.
Bien qu’elle se défende d’écrire une
bande dessinée politique[1],
notamment du fait des sujets plus légers évoqués ou du ton comique souvent
utilisé, Lise Myhre est un très bon exemple de l’intérêt de la culture
populaire, au-delà du simple divertissement. En suivant les aventures de Nemi,
le lecteur peut se familiariser d’abord avec des problématiques sociales, principalement
en lien avec la société norvégienne. Ainsi, le slogan « La dem leve »,
visible sur la page Facebook de Nemi, dénonce la chasse aux loups qui a déjà
fait plusieurs victimes en Norvège en ce début d’année. En outre, les œuvres découvrir
divers motifs culturels chers à l’auteur.
La culture populaire mérite donc
une attention particulière. Du fait de sa portée conséquente auprès du grand
public, elle peut jouer un rôle important dans les débats sociétaux. En
permettant au public de découvrir des sujets ou des thèmes culturels, tout en
restant dans un registre accessible au plus grand nombre, elle sert donc au moins
de catalyseur vers une réflexion plus poussée. De plus, l’utilisation des
réseaux sociaux et des médias en ligne comme vecteurs de cette culture
populaire facilite l’accès à celle-ci et donc à ce qu’elle contient. Enfin,
elle permet d’évaluer de manière plus
directe la réponse du public face à ces thématiques, lorsque celui-ci y réagit
de manière immédiate et selon chaque objet mis en ligne.
Information de dernière minute : Lise Myhre vient de partager sur Facebook, via le poste de l'association NOAH, la décision du nouveau gouvernement norvégien d'interdire l'élevage d'animaux à fourrure.
Lise Vigier
L'auteure est doctorante à l'école doctorale 558 Histoire, Mémoire, Patrimoine, Langage à l'Université de Caen Normandie.
L'auteure est doctorante à l'école doctorale 558 Histoire, Mémoire, Patrimoine, Langage à l'Université de Caen Normandie.
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