jeudi 30 août 2018

« Scandinavian Exceptionalism » – le 32e congrès de l’IASS à Copenhague


L’IASS – The International Association of Scandinavian Studies – a organisé son 32e congrès à Copenhague du 7 au 10 août. Le thème était « Scandinavian Exceptionalism » (exceptionnalisme scandinave), une notion utilisée dans les sciences sociales pour décrire les traits distinctifs des États-providences nordiques. Les participants ne se sont cependant pas limités à explorer les possibilités que cette notion seule offre : le congrès était avant tout un vaste panorama des études nordiques actuelles.

Il serait bien difficile de présenter dans un billet de blog tous les sujets fascinants abordés par les intervenants et les approches théoriques et méthodologique qu’ils ont appliquées. Mentionnons, pour donner une idée de la richesse, les panels « Facets of ‘Cool’ » (facettes du ‘cool’), « Sykdom, samfunn of subjektivitet i Skandinavia » (maladie, société et subjectivité dans la Scandinavie) et « Nordic Neighbours » (voisins nordiques) – pour ne pas mentionner des titres plus traditionnels comme « Old Norse » (vieux norrois) et « Arbejderlitteratur » (littérature ouvrière).
Ces quelques exemples montrent déjà l’élasticité de la notion même de ‘Scandinavie’ qu’on peut comprendre dans le sens de ‘nordique’ aussi, plusieurs communications traitant de la Finlande et de l’Islande. Elle s’ouvre vers les pays limitrophes, l’Europe et au-delà, permettant de travailler tout aussi bien sur l’histoire que sur le présent. L’exceptionnalisme scandinave – si une telle chose existe – ne consiste pas en un isolement et une fermeture, mais en une participation intelligente dans des réseaux de communication et d’échange qui couvrent potentiellement tout le globe.
Selon les organisateurs, plus de 120 personnes ont participé au congrès. Les universités d’Europe continentale étaient bien représentées, renforçant la dimension internationale de l’événement. Elle était présente en France aussi au congrès de l’APEN à Caen en 2017 et continuera sans doute à l’être à Strasbourg en 2019.
Mentionnons pour terminer la présence de trois participants français à Copenhague – Thomas Mohnike de Strasbourg, Maria Hansson de Paris-Sorbonne et l’auteur de ce billet. Espérons que le contingent soit encore plus important dans l’avenir !
Harri Veivo
L’auteur est professeur au Département d’études nordiques de l’Université de Caen Normandie.

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