L’IASS – The International Association of Scandinavian
Studies – a organisé son 32e congrès à Copenhague du 7 au 10 août.
Le thème était « Scandinavian Exceptionalism » (exceptionnalisme
scandinave), une notion utilisée dans les sciences sociales pour décrire les
traits distinctifs des États-providences
nordiques. Les participants ne se sont cependant pas limités à explorer les
possibilités que cette notion seule offre : le congrès était avant tout un
vaste panorama des études nordiques actuelles.
Il serait bien difficile de présenter dans un billet
de blog tous les sujets fascinants abordés par les intervenants et les
approches théoriques et méthodologique qu’ils ont appliquées. Mentionnons, pour
donner une idée de la richesse, les panels « Facets of ‘Cool’ »
(facettes du ‘cool’), « Sykdom, samfunn of subjektivitet i
Skandinavia » (maladie, société et subjectivité dans la Scandinavie) et
« Nordic Neighbours » (voisins nordiques) – pour ne pas mentionner
des titres plus traditionnels comme « Old Norse » (vieux norrois) et
« Arbejderlitteratur » (littérature ouvrière).
Ces quelques exemples montrent déjà l’élasticité de la
notion même de ‘Scandinavie’ qu’on peut comprendre dans le sens de ‘nordique’
aussi, plusieurs communications traitant de la Finlande et de l’Islande. Elle
s’ouvre vers les pays limitrophes, l’Europe et au-delà, permettant de
travailler tout aussi bien sur l’histoire que sur le présent.
L’exceptionnalisme scandinave – si une telle chose existe – ne consiste pas en un
isolement et une fermeture, mais en une participation intelligente dans des
réseaux de communication et d’échange qui couvrent potentiellement tout le
globe.
Selon les organisateurs, plus de 120 personnes ont
participé au congrès. Les universités d’Europe continentale étaient bien
représentées, renforçant la dimension internationale de l’événement. Elle était
présente en France aussi au congrès de l’APEN à Caen en 2017 et continuera sans
doute à l’être à Strasbourg en 2019.
Mentionnons pour terminer la présence de trois
participants français à Copenhague – Thomas Mohnike de Strasbourg, Maria
Hansson de Paris-Sorbonne et l’auteur de ce billet. Espérons que le contingent
soit encore plus important dans l’avenir !
Harri
Veivo
L’auteur
est professeur au Département d’études nordiques de l’Université de Caen
Normandie.
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