La
passion des jeux vidéo fait souvent sourire, et pourtant c’est une passion dont
on peut vivre, comme le font le danois Søren ‘Bjergsen’ Bjerg ou le suédois
Marti ‘Rekkles’ Larsson. Depuis les années 2000 la Corée du Sud a même reconnu
l’e-sport (abréviation de sport électronique, soit la pratique professionnelle
de jeux vidéo) comme un sport national. Les compétitions de jeux vidéo comme Counter Strike (et maintenant Counter Strike Global Offensive), Starcraft II, Call of Duty, Hearthstone,
Dota 2 ou League of Legends peuvent attirer des dizaines de millions de
spectateurs sur le Web et remplir des stades pour des finales mondiales.
Les
gains des compétitions et les salaires des joueurs professionnels peuvent être
très élevés. Par exemple, l’américain Peter « ppd » Dager, évoluant
sur Dota 2, est le joueur ayant gagné
le plus d’argent en compétition sur l’année 2015 avec une somme dépassant 1,7
millions de dollar (en comptant seulement les gains des compétitions, notre
source n’incluant pas le salaire des joueurs lié aux structures). Dix-sept
joueurs nordiques (treize suédois et quatre danois) sont dans les cent joueurs
ayant empoché le plus de gains en compétition en 2015. Ce chiffre est très
conséquent au vu de la démographie de ces pays ; en effet il n’y a que
trois Français dans le classement. Sur
le plan du classement de 2015 des revenus liés aux compétitions par pays, deux
des cinq pays nordiques se placent dans le top 10 (sur 101), la Suède étant
quatrième et le Danemark sixième. La Finlande est en vingt-quatrième position
et la Norvège en trentième. Certes beaucoup moins de gains sont gagnés par les
nordiques dans les compétitions e-sportives que par les géants de la discipline
que sont la Corée du Sud, la Chine et les Etats-Unis, mais ils font cependant
bien mieux que leurs voisins européens comme la Royaume-Uni, la France,
l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou bien la Belgique.
A
quoi peut être dû ce « succès nordique » ? Certains l’expliquent
par le taux d’accès Internet très élevés dans ces pays ou par les longues
soirées d’hiver à occuper. En dehors de ces théories plus ou moins
fantaisistes, nous pouvons constater que les pays nordiques ont une longueur d’avance
sur la reconnaissance de l’e-sport - dans la législation, ce qui facilite la
vie des joueurs professionnels. En conséquence, l’e-sport se diffuse également
plus facilement que dans d’autres pays. Par exemple, en Finlande, Yle2, chaîne
de télévision publique, diffuse les finales de certains tournois, comme la
DreamHack Winter et la Dreamhack Summer, l’Assembly Summer et l’Assembly
Winter.
L’e-sport
devient également reconnu dans les écoles, un lycée public norvégien (Garnes
Vidaregåande Skule) et plusieurs lycées suédois devraient ajouter l’e-sport
dans les sports proposés aux élèves, où ces derniers seront notés en fonction
de leurs stratégies et de leur communication d’équipe. De quoi former de
nouveaux Froggen, Bjergsen ou Rekkles sur League
of Legends ou un nouveau GeT_RiGhT
sur Counter Strike. Si ce ‘sport’
n’est pas considéré comme extrêmement physique, il faut souligner que les
joueurs professionnels peuvent s’entraîner jusqu’à 14 heures par jour et des
blessures au canal carpien sont fréquentes dans le milieu.
Pour
celles et ceux qui souhaitent pratiquer leur finnois et/ou leur suédois en
restant informé sur l’e-sport, voici les portails dédiés d’YLE et
d’Aftonbladet. http://yle.fi/aihe/elektroninen-urheilu http://esport.aftonbladet.se/
Marie
Cazes
L’auteure
est étudiante en deuxième année de master (en finnois) au Département d’Études
Nordiques de l’Université de Caen Normandie.
C'est mon copain qui serai super enchanté de voir cet article sur l'E-sport ^^
RépondreSupprimerMon sport c'est dans salle de sport la teste de buch et c'est tout =)